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LES FIANÇAILLES DE MONSIEUR HIRE

de Georges Simenon

Éditions Albin Michel
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Lecture musicale.

Création le 19 janvier 2019

 Adaptation, lecture : Vincent Fouquet 
 Batterie, percussions : Kévin Borqué 
 Éditions : Omnibus 
 Production : la Maison Serfouette 
 Durée : 1 heure 20 
 Devis, conditions techniques : sur simple demande 
 En tournée 
 
 Heyrieux (38) 
 Médiathèque 
 le 19 janvier 2019, à 20:00 

CHRONIQUE DE LA MÉCHANCETÉ ORDINAIRE

 

Villejuif, banlieue sud de Paris, début des années 30, l’hiver.

Une femme est retrouvée assassinée dans un terrain vague. Le quartier est alors placé sous surveillance étroite. L’étrange et asocial Monsieur Hire est vite soupçonné. Car M. Hire est ce genre d'homme qui suscite d’emblée, irrationnellement, la gêne, la méfiance, les commérages, les soupçons immédiats.

Immortalisé par PANIQUE, le film de J. Duvivier (1947), avec Michel Simon, puis par P. Lecomte en 1989 avec Michel Blanc dans le rôle titre, LES FIANÇAILLES DE MONSIEUR HIRE (Fayard, 1933) de Georges Simenon met en avant la figure du coupable idéal.

Simenon, le créateur de Maigret, n'a pas son pareil pour décrire ce monde gris et froid de banlieue, où les concierges cancanent avec des flics obtus et fatigués ; il n'a pas son pareil pour décrire sans emphase et avec des mots simples la détresse d'un homme, la lâcheté d'un autre, la beauté voluptueuse d'une jeune femme, un regard qui brille de désir ou un coeur qui se prend à espérer.

« Pourquoi, puisqu’elle riait avec tout le monde, ne riait-elle pas avec lui ? »

Vincent Fouquet plonge l'auditeur dans une lecture puissante et vive, rythmée par la musique de Kévin Borqué.

En choisissant de donner à entendre ce court roman, qu’on pourrait qualifier de noir, ou de poisseux, ou bien de « dur » selon la dénomination de Simenon lui-même, nous souhaitons nous intéresser à la figure du coupable idéal, du rapport violent entre la foule et l’individu qui devient bouc émissaire.

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