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OCÉAN MER

(livre second)

de Alessandro Baricco

Lecture-spectacle

 Lecture, réalisation vidéo : Vincent Fouquet 
 Traduction de l'italien : Françoise Brun 
 Éditions : Albin Michel 
 Production : la Maison Serfouette 
 Durée : 1 heure 
 Devis, conditions techniques : sur simple demande 

« Si j’avais une vie devant moi – moi qui vais bientôt mourir –, je la passerais à raconter cette histoire, sans m’arrêter, jamais, des milliers de fois, jusqu’à ce qu’un jour je comprenne. Mais je n’ai devant moi qu’un homme qui attend mon couteau. Et puis la mer... » 

Récit et contre-récit d’un des faits-divers les plus retentissants du XIXème siècle, l’affaire du radeau de la Méduse, par le grand romancier italien Alessandro Baricco.

Une histoire monstrueuse et bouleversante, ainsi qu’une réflexion habile sur le statut du témoignage, et donc de l’Histoire.

Le fait historique

     

L'histoire se passe en 1816 au large des côtes du Sénégal. Une frégate de la Marine Française s'échoue, et l'on décide pour tenter de gagner la côte toute proche de construire à la hâte un radeau tiré par des canots de sauvetage et sur lequel s'entassent cent cinquante hommes, les plus humbles bien sûr. Mais le radeau est vite abandonné à lui-même et dérive quinze jours durant au gré des courants.

 

Faim, soif, délires, mutineries, massacres, liquidation des blessés et des mourants, cannibalisme, en quelques jours cette petite société se transforme en une horde d'une sauvagerie sans égale. Lorsqu'on retrouve le radeau, il ne reste que quinze hommes à bord. Deux d’entre eux témoignent. Ils ne se doutent pas alors qu'ils vont déclencher une crise majeure au sommet de l'État. Ni qu'ils vont être à la source d'un des sommets de l'histoire de la peinture occidentale du 19ème siècle, le tableau géant de Théodore Géricault, Le Radeau de la Méduse.

De la nécessité de témoigner

 

Dans Océan mer, Alessandro Baricco, auteur de romans à succès (Soie, Novecento pianiste…), reprend à son compte ce fait divers morbide et en écrit deux versions qui se font face : l’une, « officielle », très proche de la version historique, racontée par un médecin, Savigny, survivant du drame, et l’autre, inventée de toute pièce, et qui est comme un témoignage non-concordant porté par un marin ordinaire et qui vient contredire la version officielle, mettant notamment en accusation le rôle du Docteur Savigny dans la tournure génocidaire que prirent les évènements.

Tous deux, survivants de cette incroyable tragédie, éprouvent l’impérieuse nécessité de dire ce par quoi ils sont passés, de donner leur vérité. Et c’est avec une rage inouïe qu'ils livrent deux versions contradictoires d'une des plus saisissantes tragédies de l'histoire maritime.

Alessandro Baricco ajoute aussi un autre personnage à cette incroyable tragédie : la mer elle-même. La mer omniprésente, omnipotente, personnage divin, Saturne dévorant ses enfants.

Vincent Fouquet propose au spectateur de plonger avec lui au cœur de ce drame. Il prend en charge chacun des deux récits, les juxtaposant comme s'il s'agissait des deux faces d'une même pièce, des deux profils d'une même âme. Car c’est bien de cela dont il s’agit, c’est bien de l’âme humaine dont il est question ici.

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