top of page

« 1 heure pour revivre la crise surréaliste de juillet 1914 ! »

 Quatorze (farce macabre !) 
 d'après QUATORZE, de Vincent Fouquet 
 (comédie documentée relatant les 38 jours qui précédèrent la première guerre mondiale) 
 Texte paru aux Éditions Les Cygnes (2019) 
 texte, adaptation et mise en scène : Vincent Fouquet 
 jeu : Yann Berthelot, Pierre Delmotte et/ou Vincent Fouquet
 Durée : 67 minutes 
 Production : la Maison Serfouette 
 Coproduction : Le Théâtre du Château et le Théâtre des Charmes, Eu (76) 

 Spectacle tout public à partir de 12 ans 

 Scolaires à partir de la classe de 3ème 

 

 Adaptable à toutes les configurations, y compris les salles de classes, 

 bibliothèques et théâtre au rapport scène/salle étroit. 

 Possibilité d'organiser des séances dans les établissements scolaires, 

 avec initiation au théâtre, spectacle et temps d’échange à l'issue du spectacle 

 Possibilité d'autonomie technique 
 Devis, conditions techniques : sur simple demande 

Dossier (pdf) à télécharger ici >>>

Extrait du prologue :

1. - Bonsoir.

2. - Devoir de mémoire.

1. - Bonsoir. Messieurs dames.

2. - Devoir de mémoire.

1. - Le 28 juin 1914 de notre ère,/

2. - Devoir de mémoire.

1. - … soit il y a un siècle, l’archiduc François-Ferdinand, l’héritier présomptif du trône d’Autriche-Hongrie,/

2. - Devoir de mémoire.

1. - (bas, à 2) Arrête avec ça. (au public) … est assassiné à Sarajevo par un très jeune étudiant bosniaque/

2. - Serbe !

1. - Non, bosniaque !

2. - Mais serbe !

1. - Oui. Si tu veux ! Un très jeune étudiant bosniaque mais serbe.

2. - Ou serbe mais bosniaque.

1. - Oui, bon ! Le 28 juillet 1914, soit un mois jour pour jour après l’assassinat de l’archiduc François-Ferdinand, le gouvernement austro-hongrois déclare la guerre à la Serbie. Trois jours plus tard, le 1er août, l’Allemagne, alliée de l’Autriche-Hongrie, déclare la guerre à la Russie.

2. - Et pourquoi ça ?

1. - La Russie, alliée de la Serbie. Puis l’Allemagne déclare la guerre à la France. La France, alliée de la Russie. Le 4 août, l’armée allemande, après avoir traversé le Luxembourg, envahit le territoire belge.

2. - Allez ! Encore les Allemands !

1. - Le 4 août encore, subséquemment, le Royaume Uni, alliée de la France et de la Russie, déclare la guerre à l’Allemagne.

2. - Ah, beh, quand même ! Depuis le temps qu’ils le cherchaient, les Fridolins !

1. Telle fut l’évolution de la période historique « 28 juin - 4 août », aussi connue sous le nom de « crise de juillet », que nous nous proposons de mettre en scène devant vous ce soir. 

L’ennemi est bête.
Il croit que c’est nous l’ennemi

alors que c’est lui.

Pierre Desproges

L'HISTOIRE

C’est le cas de le dire…

    

    Le 28 juin 1914, l’Europe est en paix et la grande majorité des dirigeants politiques de l’époque souhaite qu’il en reste ainsi encore longtemps. D’ailleurs le secrétaire d’état aux affaires étrangères allemand est en voyage de noces, le chef d’état-major des armées impériales est en cure, le président de la république française, Raymond Poincaré, est à Longchamp pour assister à une course de petits chevaux. L’été s’annonce donc chaud et agréable. Mais... il se trouve que ce même jour, le 28 juin, à Sarajevo, un jeune étudiant « bosniaque-mais-serbe » parvient presque miraculeusement à assassiner le prince héritier de l’empire d’Autriche-Hongrie, l’archiduc François-Ferdinand, le fameux. Et trente-huit jours plus tard, c’est la guerre, — la grande, avec ses vingt millions de morts, militaires et civils. Une première mondiale !

 

    Deux comédiens-bateleurs s’emparent un siècle plus tard de cette terrible et surprenante affaire et plongent - et nous avec -la tête la première dans l’infernal mécanisme des jeux d’alliances diplomatiques qui opérèrent en juillet 1914 pour nous en faire ressortir toute la cruelle et dramatique absurdité.

    Et les voilà, tous les deux, un peu comme à la foire, qui interprètent tour à tour, avec une grande virtuosité mais un total irrespect, ambassadeurs, ministres, rois, empereurs, généraux, présidents, héros, poltrons, et ce de toutes les nationalités : Anglais, Français, Allemands, Serbes, Russes, Austro-Hongrois…

    Et nous voilà, nous, cent ans après, qui rions de leur fatal aveuglement, à ces grands hommes ! "Devoir de mémoire !", qu'ils disent. Eh bien, remémorons-nous alors !

    Historiquement et rigoureusement documentée mais refusant tout folklore et surtout tout apitoiement, le spectacle interroge autant qu’il divertit : ne pouvait-on éviter cet engrenage ? Comment a-t-on bien pu en arriver là ? Comment ?

1 (120).jpg
1 (144).jpg

- Une guerre quoi, il a dit ? 
- Mondiale. 
- C'est à dire ? 

GENÈSE DU PROJET

 

La pièce, écrite en 2013 par Vincent Fouquet, est née d’une commande de la compagnie lyonnaise Cassandre. Elle a été créée en 2014 près de Lyon dans sa version quasi-intégrale (2h00) et interprétée par six comédiens et comédiennes. Elle a tourné sous cette forme jusqu'en 2021 pour une cinquantaine de représentations dans toute la France. Notons, car c’est tout à fait déterminant dans le traitement que nous donnons au spectacle, que l’écriture du texte n’a été possible que grâce au concours d’un conseil scientifique composé de trois universitaires, des historien·nes, Mesdames Anne Verjus et Caroline Muller et Monsieur Jean-Yves Le Naour,  et d’un long travail de documentation, ce qui garantit le sérieux de la démarche historique. 

 

À l’occasion de la parution de la pièce en 2019 aux éditions Les Cygnes, un petit théâtre normand propose à Vincent Fouquet de réfléchir à une version légère de cette pièce, capable d’être jouée dans toutes les conditions et notamment dans les salles de classe des 3èmes et des 1ères pour qui cette période de l’histoire est au programme.

 

Ainsi est née l’idée de cette farce macabre : monter QUATORZE (comédie documentée relatant les 38 jours qui précédèrent la première guerre mondiale) en moins d’une heure, avec deux comédiens dans un espace réduit comme par exemple l’estrade d’une salle de classe. Le spectacle est bien entendu aussi adaptable à des plateaux de théâtre, à la condition d’un rapport scène-salle très étroit.

bottom of page